Queige, versant Molliessoulaz, à l'automne
Fin novembre, l'automne est enfin installé en Savoie ! Après un été caniculaire éprouvant, ces dernières semaines ont apporté un peu de répit pour la végétation. Mais presque trop, puisqu'on a même vu réapparaître quelques fleurs, et des teintes vert tendre plus caractéristiques du printemps ! Les sorties en montagne se sont enchaînées pour moi, afin d'aller notamment admirer et capturer les mélèzes flamboyants. Un article sera certainement écrit sur le sujet de cet arbre magique, relativement peu répandu, qu'il faut aller chercher en altitude... Les couleurs d'automne sont désormais bien présentes jusqu'en plaine, et il faut faire vite pour en profiter car des températures moins douces sont annoncées. Sachant que la pluie et les dépressions s'enchaînent, risquant de mettre à terre toutes les feuilles.
C'est pourquoi je me suis rendu en Beaufortain, entre Ugine et Queige, au niveau du col de la Forclaz. D'épaisses forêts, connues notamment pour leurs champignons, font de cet endroit un de mes spots préférés pour une sortie rapide. Par exemple lors de la pose de midi. Cette fois, j'y étais en plein après-midi. Si bien que le soleil rasant inondait parfaitement le vallon des gorges du Doron depuis Albertville vers Queige d'ouest en est. J'ai d'ailleurs effectué un petit vol en drone depuis le versant d'en face, sous Molliessoulaz. Pour tenter de mieux photographier Queige, comme j'avais du le faire depuis les airs, déjà, dans mon livre Panoramas du Beaufortain.
Le meilleur moment de cette magnifique après-midi ensoleillée fut pour moi l'observation de cet arbre rouge, en descendant du col. Parfaitement situé, en plein milieu d'un pré, sur une petite butte, au-dessus d'un mouvement de terrain du à une minuscule zone humide. Celui-ci captait admirablement les rayons du soleil, lesquels mettaient également en valeur les reliefs du pré. J'ai passé de longues minutes à admirer cet arbre, dans un véritable moment de recueillement. Sans oublier, bien entendu, de le photographier sous toutes ses coutures...
Arbre rouge, dans un alpage du Beaufortain près de la Forclaz
Au-delà de l'anecdote avec cet arbre, cet article possède un double voire un triple intérêt pour moi. D'abord, sur le plan technique, il me permettra de renforcer le référencement de mon site de photographies de paysages des Alpes. En effet, ses rubriques restent en continuel développement. Ainsi, je viens de créer une nouvelle classification de mes photos, avec le thème minimalisme. Une catégorie qu'il me faudra expliquer par un prochain article, et dans lequel ce bel arbre trouve évidement toute sa place !
Prairie aux couleurs d'automne à Queige face au Mirantin
Mais c'est aussi pour moi l'occasion de prendre une décision importante : ne plus céder à la tentation de poster trop rapidement mes photos sur les réseaux sociaux. Que ce soit Facebook ou Instagram, ces systèmes prennent de plus en plus de place dans nos vies. Sans doute trop, quand on sait leur effet sur notre cerveau. En particulier la gratification immédiate attendue via les "likes", les rapprochant d'autres comportements déviants ou compulsifs (achats, alimentation, etc.)
La vacuité de ce qui est publié sur ces plateformes se confronte à ce que, nous autres, professionnels de l'image, produisons par notre travail quotidien. Comme si notre expérience, notre intelligence, et notre art, pouvait se résumer en un tweet, en un post ou une story, élaboré avec les codes du moment. Afin d'exister sur ces réseaux, afin d'y être visible, ne serait-ce que par nos abonnés, il faut désormais obéir à leurs algorithmes. En particulier sur Instagram où il s'agit non seulement de poster en permanence, mais également de participer activement à l'animation du réseau. Pour cela, il convient de commenter et "liker" quantités d'autres publications. De cette manière, certains "producteurs de contenu", "influenceurs", et autres ambassadeurs de marques et de territoires, aussi crédules que corvéables à merci, obtiennent une "autorité" supérieure. Celle-ci leur apportant, pour leurs propres publications, des audiences absolument pharaoniques, malgré un travail parfois pauvre artistiquement et techniquement...
Cette confrontation permanente devient pour moi, et pour d'autres je crois, de plus en plus insupportable. Elle me pousse donc à développer cette section blog de mon site en priorité. Car enfin, le référencement web sur un site de photographe de montagne comme le mien, ne s'en portera que mieux : un article de blog est infiniment plus pérenne et porteur à ce titre. Démarré depuis plus de 10 ans, ce site était déjà alimenté en permanence, par l'intermédiaire des ses galeries photos. D'ailleurs, si vous êtes intéressé pour faire un échange de liens, ou souhaitez en savoir plus sur cette manière essentielle de booster votre référencement web (ce que vous n'apprendrez ni sur Instagram, ni sur Tik-Tok), n'hésitez pas à me contacter !
Arbre rouge en contre-jour vers Queige